La tornade qui a frappé le 22 mai 2011, entre tempête et instinct animal
- L'ESSENTIEL EDUC
- 22 avr.
- 5 min de lecture

Le 22 mai 2011, une tempête a frappé un état en Amérique, de F5 : autrement dit, une force redoutable, à l’instar d’un monstre dévorant tout sur son passage.
A l’époque, aussi étrange que cela puisse être, cet évènement m’avait marqué par l’ampleur des dégâts et des décès provoqués par ce monstre des airs.
Comme nous parlons du vivant, sous toutes les formes, cet article de blog met le lien avec celui-ci.
Dans cet article, je vais explorer comment les animaux perçoivent et réagissent aux catastrophes naturelles, en m'appuyant sur l'exemple de la tornade du 22 mai 2011.
I- Pourquoi cet article sur la F5, la tornade ?
Cette semaine, plusieurs évènements en lien avec le monde animal, et le vivant ont marqué mon esprit. J'ai préféré opter pour le documentaire visionné sur Netflix.
Cet événement cataclysmique, qui a marqué l'histoire par sa violence, n'est pas qu'un simple fait météorologique.

Il illustre aussi la manière dont les êtres vivants, humains et animaux, réagissent face aux caprices de la nature.
Ce qui m'a frappé en regardant ce documentaire, ce n'est pas seulement l'ampleur des dégâts, mais aussi les signes avant-coureurs qui précédaient la tempête, notamment dans le comportement du monde animal.
C'est pourquoi cet article explore non seulement la puissance destructrice d'une tornade F5, mais aussi la manière dont les animaux perçoivent ces phénomènes bien avant nous.
II- Qu’est-ce qu’une tornade ?
Une tornade est provoquée à la suite d’un « air chaud excessif » et « froid » dans l’air. (1) http://hardypierre.unblog.fr/le-mecanisme-de-la-formation-des-tornades/3la-formation-de-la-tornade/
C’est ainsi que l’on retrouvera une échelle dans sa force, allant de :
F1 ; Vents de 117 à 180 km/h. Dégâts modérés, comme le renversement d'automobiles et le déracinement d'arbres
F2 : (Forte) : Vents de 181 à 253 km/h. Dégâts considérables, comme l'arrachage de toits des maisons
F3 : (Sévère) : Vents augmentant entre 254 et 332 km/h. Dégâts importants aux structures.
F4 : (Dévastatrice) : Vents augmentant entre 333 et 418 km/h. Destruction massive des bâtiments.
F5 : Puissance maximale : Vents de 420 à 510 km/h. Dégâts extrêmes, bâtiments rasés, trains déplacés
III- Le lien avec Twister
Dans le documentaire très immersif, on entend les témoignages des survivants. Ils racontent ce qu’ils ont vécu, de l’intérieur.
Avant sa venue, les habitants sont déjà habitués, conditionnés et préparés aux tornades. C’est la région (Joplin) qui veut cela, comme une certaine fatalité.
Or, là, trois personnes passionnées par la météorologie, sentent le changement de temps de manière flagrante.
Quand les alarmes sonnent (ils sont habitués, ce n’est pas la première fois que cela arrive ! Ce n’est qu’une « alarme de plus »), cela n’affole pas plus que cela les habitants. Ils demeurent assis, vaqués à leurs occupations comme si de rien catastrophique pouvait arriver.
IV- Le monde animal et végétal en arrêt
Un passage m’a saisi, d’effroi, et terriblement bien avant que le monstre n’arrive. Un des témoins affirme ;

« C’était comme si le temps était suspendu, un arrêt dans l’environnement. Les oiseaux ne chantaient plus. Un arrêt par anticipation ».
On se fie à la météo, dans nos vies actuelles, car cela a un impact sur nos vies.
Regardons-nous dehors pour remarquer les changements de températures, les couleurs du ciel, l’orientation du vent en guise de changement de météo ? Peut-être, le monde moderne ne permet plus de saisir ces nuances.
V- Les animaux avant une catastrophe
Avant un changement météorologique, comme les tremblements de terre, ou de tornade, il a été remarqué le changement d’attitude des animaux. Disons, que cela s’est bien déroulé au préalable ; certains humains remarquent un changement considérable.
Un propriétaire de chat a signalé que son animal s'était caché sous les couvertures jusqu'à 20 heures avant qu'une tornade F4 ne frappe leur ville. (2)
https://www.bbc.com/future/article/20220211-the-animals-that-predict-disasters
VI- L' horreur décrit et le monstre engagé
Lorsque arrive le monstre tempétueux, il n’est plus possible de reculer ou de fuir. La force 5 emporte tout sur son passage, dans une colère noire, avec une météo apocalyptique.
Face au danger, notre premier réflexe est souvent la fuite, un héritage de notre passé de chasseurs-cueilleurs. Mais, il y a pire que de ne pas pouvoir fuir, c’est de demeurer paralysé dans un endroit, qui va sûrement emporter humains et êtres vivants. Instinctivement, pertinemment, on sait que c’est néfaste.
« Ils se sont vus au cœur du cyclone »
Ou d’autres être déplacés de leurs voitures, en volant comme « dans l’espace » en ne sachant pas quel sera le point de chute..
VII- L’effet pavlovien
Je tenais à rebondir sur un point qui m’a profondément déroutée dans le documentaire : l’absence de réaction des habitants lorsque les sirènes d’alerte se mettent à hurler.I
Instinctivement, on s’attendrait à voir les gens fuir, se précipiter dans les abris, se protéger du danger. Mais là, rien. Ou presque. Certains restent assis, continuent leurs activités, comme si de rien n’était.
Pourquoi ?
Parce qu’ils sont habitués. Puisque là-bas, dans cette région, les alarmes font partie du quotidien. Elles retentissent régulièrement, parfois sans conséquences, et deviennent peu à peu un bruit de fond.
VIII- L'effet pavlovien inversé
Ce phénomène m’a immédiatement évoqué un effet pavlovien inversé : à force d’entendre le même signal sans qu’il soit suivi d’un véritable danger, le corps n’y répond plus. L’instinct de survie est comme désensibilisé.
"C’est une alarme de plus. Tous les jours, c’est pareil."
Comment le conditionnement d’une habitude ; qui est ici, l’alarme, pousserait n’importe quelle personne étrangère ou touriste à sortir précipitamment pour se mettre dans un abri. Ici, une absence de réaction, quasiment lasse de la population.

Les habitants sont, depuis l’enfance, préparés à ces catastrophes ; peut-être, cela génère, une fois adulte, une lassitude dans ce conditionnement :
« Il ne nous arrivera rien, comme à chaque fois ».
Conclusion
Ce documentaire est très immersif, ce qui permet de ressentir de la peur et l’effroi de ce qu’ils ont vécu. Nous réagissons comme des animaux pour la survie immédiate, mais parfois, nos conditionnements peuvent soit nous sauver ou nous permettre de nous échapper d’une mauvaise situation.
Il n’y a pas de véritable choix qui se présente devant nous, face à une catastrophe ; bon ou mauvais, c’est juste sur l’instant présent.
Tandis que les animaux pressentent, remarquent un changement dans « l’air », souvent bien à des kilomètres de nous ; sommes-nous vraiment attentifs quand cela arrive ? (Je ne parle pas que des animaux domestiques).
Julie Caillaux
L'Essentiel Educ
1) Une tornade se forme généralement à la base d'un cumulonimbus, où le conflit entre l'air chaud ascendant et l'air froid descendant prend de l'ampleur . Ce phénomène nécessite plusieurs conditions
Un cisaillement des vents dans les premiers kilomètres de l'atmosphère.
Un courant ascendant important, causé par la poussée d'Archimède.
Une couche d'air relativement froide surmontant une couche d'air relativement chaude et humide
Le mouvement de rotation s'amplifie lorsque l'air chaud et humide est attiré par la dépression au sein du nuage orageux, créant un tourbillon de plus en plus rapide . Ce processus donne naissance à un mésocyclone, qui peut ensuite évoluer en tornade lorsque la colonne tournante atteint le sol
2) Cette sensibilité barométrique supérieure provient probablement du développement de l'oreille interne des chats. Des terminaisons nerveuses microscopiques situées dans leurs conduits auditifs peuvent enregistrer de subtiles fluctuations de pression. Lorsque la pression atmosphérique chute avant une tornade, les chats pourraient s'appuyer sur ces récepteurs de pression pour les alerter de l'approche d'un danger.
De plus, les conduits auditifs verticaux des chats leur confèrent un avantage évolutif pour détecter les variations de pression. Ils permettent une stimulation maximale des récepteurs barométriques de l'oreille interne lorsque l'air exerce une pression vers le bas.
Nos amis félins possèdent donc une structure anatomique idéale pour détecter les baisses de pression indicatives de tempêtes. »
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