Deuil animal : pourquoi il réveille d’autres deuils dans nos vies
- lessentieleduc
- il y a 4 jours
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En consultant, l'autre jour, le fil d'actualité de LinkedIn, je suis tombée sur un post qui disait:
"Le deuil réveille les autres deuils".
Ce que nous allons voir aujourd'hui, par cet article à cœur ouvert. Cela m'a profondément parlé, donc, je vous souhaite une bonne lecture!
I- Le deuil animal : un arrêt brutal et une transformation longue
Votre animal peut vivre auprès de vous, 5 ans, 10 ans. Ou une année. Autant de cas que de situations qui marquent les esprits et les cœurs. Quand, a contrario, un perroquet peut vivre 70 ans.
Parfois, l’animal est même le seul repère qui nous aide à garder foi en la vie, à prendre soin d’un être vivant, à rester debout.
Puis, il y a ces attentions au quotidien, tout ce qui fait la présence de l’animal, et de cette relation unique ; quand tout cela s'arrête, c'est un arrêt brutal.
II- Quand une part de nous s'envole
La relation humain-animal est une relation de complicité et d’habitudes partagées. Le jour où cela s’interrompt, tout ce que nous avons été avec l’animal semble s’envoler avec lui.
Le jour où cela s’arrête, tout ce qu’on a été avec l’animal, s’envole également avec lui. Notre ami, notre complice canin ou félin s’éteint, et une part de nous, avec.
III- Le deuil animal, déclencheur d’autres blessures
Le deuil agit comme un effet boule de neige. Il ravive d’autres deuils enfouis : désillusions, relations brisées, pertes professionnelles ou personnelles.
Parfois, sans parler de mort, il est plus douloureux encore de dire adieu à des personnes que nous avons aimées sincèrement à cause de séparation. Ces séparations sont, elles aussi, une forme de mort intérieure.
Le deuil, c’est aussi se rappeler ce qui a été vécu dans nos vies, bons ou mauvais. Alors, la perte de l’animal, comme une piqûre de rappel, nous ramène à ces réminiscences, ces adieux qui ont brisé l’âme et le cœur, dans un silence assourdissant.
Et peut-être était-il le seul à recevoir vos confidences sans jugement, à vous offrir un amour inconditionnel. Faire le deuil de cette présence, c’est aussi perdre cet espace d’écoute et de sincérité.
C'est d'ailleurs dans cet article Perdre son chien trop tôt; traverser le deuil d'un animal jeune
IV-Un deuil encore trop souvent incompris
Vivre le deuil animal, c’est aussi se heurter à l’incompréhension.
On entend parfois : « Ce n’est qu’un animal, ce n’est pas un humain. »
Si vous vous posez la question, si cela à avoir avec l'empathie, vous pouvez consulter cet article Empathie, biologie, et souffrance ; sommes-nous tous vraiment égaux ?
Ce deuil animal reste souvent incompris par la société.
Un tel commentaire peut blesser profondément. La réponse intérieure pourrait être :« Peut-être que ce n’était pas un humain, mais lui possédait une qualité de cœur que tu ne peux pas comprendre. »
Pourquoi la relation humain-animal devrait-elle être minimisée ?
Dans notre société, les animaux sont trop généralement considérés comme "la dernière roue du carrosse". Il suffit de voir les abattoirs ou certaines traditions encore en vigueur dans le monde.
En ce qui concerne les chiens et les chats, ceux-ci vivent aux côtés des humains depuis des centaines d’années.
Ils nous enseignent l’humilité et la patience, et ils façonnent une relation unique dont nous avons tant à apprendre.
Conclusion
Le deuil animal est bien plus qu’une absence. Il réveille en nous d’autres pertes, parfois oubliées, mais jamais effacées.
Il témoigne de la force du lien humain-animal, de cet amour inconditionnel qui traverse le temps.
Reconnaître cette douleur, c’est aussi reconnaître que nos animaux comptent autant que les autres relations qui marquent nos vies. Peut-être est-ce leur dernier cadeau : nous rappeler que l’amour, même perdu, continue à vivre en nous.
Comment surmonter le deuil animal reste une question intime, mais reconnaître sa profondeur est une première étape.
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Julie Caillaux
L'Essentiel Educ
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